Santé et sécurité au travail
En matière de santé et sécurité au travail, les employeurs doivent prêcher par l’exemple en tablant sur la prévention des risques et dangers.
Au travail, qu’est-ce qui différencie un risque d’un danger, et lequel des deux doit être priorisé en matière de prévention ?
Un risque, c’est la probabilité d’être exposé à un danger. Par exemple, en usine, une mezzanine surélevée et non protégée constitue un danger. Dès qu’un travailleur y circule, il y a un risque, car il pourrait en chuter.
L’objectif premier est de supprimer les dangers, puis de gérer les risques restants. Dans l’exemple précédent, l’élimination du risque pourrait se traduire par l’élimination du travail sur la mezzanine ou l’ajout de garde-corps.
Qu’est-ce que l’analyse de risque, et comment procéder ?
Analyser les risques, c’est comme prendre une photo pour obtenir une vision globale d’une situation. On commence par identifier les risques présents, puis chacun doit être mesuré afin de vérifier s’il est adéquatement contrôlé ou si une optimisation est nécessaire.
Pour y parvenir, vous pouvez recourir à une matrice gratuite offerte par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Cet outil permet de collecter des données, de les évaluer et d’y appliquer des mesures de contrôle. Il sera cependant ensuite nécessaire d’y revenir lors de tout changement au processus ou annuellement pour que le niveau soit jugé acceptable et sous contrôle.
Comment priorise-t-on les risques à gérer et les mécanismes à déployer ?
Les risques à prioriser sont ceux qui obtiendront la cote de sécurité la plus faible au sein de la matrice d’analyse. Donc, ceux faisant l’objet de mesures de contrôle moins rigoureuses. Ou encore, les risques liés aux tolérances zéro de la CNESST qui forment une plus grande source d’accidents mortels.
À ce chapitre, les membres du personnel représentent vos meilleurs informateurs. Ils sont les utilisateurs, ceux qui connaissent les risques spécifiques et peuvent suggérer des initiatives de prévention.
Comment hiérarchise-t-on les moyens de contrôle ?
La meilleure solution est celle correspondant le mieux à votre réalité. Toutefois, il est plus facile de modifier l’environnement ou un équipement qu’un comportement. Prenons l’exemple d’un système à interverrouillage, en lien avec la sécurité des machines. Certes, il s’agit d’une structure plus onéreuse à implanter que celle d’un protecteur fixe. Toutefois, dans ce dernier cas, puisque l’utilisation nécessite plusieurs étapes et outils, elle s’avérera coûteuse en temps. Conclusion : cet investissement ne sera ni rentable et ni pertinent pour votre fonctionnement.
Jusqu’où est-il important d’engager des pairs et autres collaborateurs dans la recherche de solutions en santé et sécurité au travail ?
Au Québec, en vertu de la loi de 2021 modernisant le régime de santé et sécurité au travail (LMRSST), les entreprises de 20 employés et plus doivent former un comité de santé et sécurité.
Parmi ses fonctions, notons le passage en revue des incidents de la dernière année, puis la suggestion de mesures correctives. Ensuite, il émettra des recommandations touchant la prévention. L’implantation dudit comité représente une des étapes charnières de la prise en main du volet de santé et sécurité au travail. Celui-ci sera l’une des premières étapes menant à une culture intégrée en la matière, en conscientisant la direction, mais aussi d’autres individus (travailleurs, pairs, responsables...).
Une telle culture peut être directement associée à une diminution du nombre d’accidents et à une meilleure performance financière en santé et sécurité au travail. De plus, elle favorise un taux de rétention supérieur, aspect non négligeable en contexte de rareté de main-d’œuvre. Enfin, il en résulte plus de mobilisation, de collaboration et de participation des travailleurs.
Pourquoi faut-il dresser un bilan des actions et revenir sur les changements dans un esprit de prévention ?
L’analyse des changements permet d’apporter les correctifs et ajustements au besoin, car la solution parfaite d’aujourd’hui deviendra peut-être un jour caduque. Donc, un pas de recul et un nouveau regard sur une situation donnée permettent des avancées. Il est facile d’implanter des changements, mais le réel défi est de les faire perdurer. La patience constitue la clé du succès.
Autres aspects essentiels : la cohérence et la constance des pratiques et du discours en santé et sécurité du travail. Aussi, il est impératif de respecter à la lettre les politiques établies, mais également de ne pas craindre de sanctionner les mauvais comportements. Cette action met fin au doute et assure la pérennité des nouvelles méthodes, lesquelles génèrent parfois des attitudes récalcitrantes au sein du personnel. Un leader négatif, même productif, n’est pas un atout pour votre entreprise. Sanctionner un mauvais comportement démontre qu’on prend au sérieux l’enjeu de la santé et de la sécurité au travail.
Quelle est la contribution des spécialistes de Lussier à cet égard ?
Nous offrons de l’accompagnement là où les entreprises en ont besoin, qu’il s’agisse de prévention, audits en SST, identification des risques, formation, rédaction des politiques ou autres programmes spécialisés.
De plus, nous offrons de l’impartition en milieu de travail, ce qui favorise grandement la mise en place d’un redressement du dossier de prévention. Là aussi, notre collaboration est personnalisée et s’adapte aux enjeux propres à l’organisation. Notre objectif est de vous aider à devenir la meilleure version de vous-mêmes en santé et sécurité du travail, par notre approche spécifique et répondant à vos besoins, le tout exécuté par des experts et des passionnés.