L’arrivée du printemps ne signifie qu’une chose pour les gourmands : l’ouverture des cabanes à sucre! Mais votre grande connaissance des douceurs qu’on y déguste chaque année s’applique-t-elle aussi aux origines de la coutume? Voici un petit résumé des débuts d’une pratique sucrée des plus appréciées.
Les Premières Nations à l’origine de la tradition
Bien avant le début de la colonisation et de la science pour le démontrer, les Autochtones ont découvert que l’eau d’érable avait des vertus qui permettaient de redonner une santé après un long hiver. En effet, l’eau d’érable est riche en antioxydants et en Québécol, en plus de ne contenir que 2 % de sucre pour environ 98 % d’eau. Elle hydrate et rend plus fort !
Au tout début, l’eau d’érable est récoltée à la hache dans un simple morceau d’écorce, pour ensuite être réduite jusqu’à l’obtention d’un sirop épais et sucré. L’eau d’érable n’est alors pas que bue : elle sert également à la cuisson des aliments. En 1676, on découvre le sucre d’érable grâce au chaudron en fer apporté de France.
Vers 1850, les premières méthodes de récolte font place au bec et au seau de bois. Les premières cabanes à sucre apparaissent et avec elles les premières parties de sucre un peu plus tard, en 1868. En 1876, le bois des chaudières et des chalumeaux est remplacé par le métal. L’évaporateur, une invention américaine brevetée en 1889, est tranquillement adapté à la production du sirop d’érable au Québec. En bouillant le sirop d’érable jusqu’à 112 degrés Celcius, on obtient ce beurre d’érable fondant que l’on aime tant encore maintenant! En ce qui concerne la fameuse « canne » de sirop d’érable de 591 millilitres telle qu’on la connaît aujourd’hui, elle fait son apparition dans les supermarchés en 1951.
Quant aux techniques plus industrielles des érablières modernes, dont l’utilisation de la tubulure pour la récolte de masse, celles-ci font leur apparition en 1970. Ce n’est qu’en 2013 que le Québec commence la commercialisation de l’eau d’érable, dont la qualité est garantie par une certification. En 2016, les produits d’érable du Québec sont exportés dans plus de 60 pays, assurant ainsi 72 % de la production mondiale.
Les entreprises acéricoles d’aujourd’hui
En moyenne, 120 millions de livres de sirop d’érable sont produites chaque année au Québec par près de 7 500 entreprises acéricoles. Celles-ci se sont grandement modernisées au fil des années, offrant aujourd’hui bien plus que de la délicieuse tire sur la neige et de gargantuesques repas de soupes aux pois, jambon, omelettes, saucisses et oreilles de crisse.
Plusieurs proposent maintenant des activités telles que des balades en calèche et des jeux gonflables géants ainsi que des menus différents avec, par exemple, des options végétariennes. Certains établissements troquent même le style buffet à volonté pour un menu simple avec service aux tables pour une ambiance plus distinguée.
Mais ce qui ne change pas, c’est qu’on s’y régale à tous les coups!
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Bonne partie de sucre !